La densification des banlieues est-elle inévitable?
Radio-Canada
La densification, les habitants de certains quartiers de Longueuil l’ont vécue de plein fouet, parfois contre leur gré.
Depuis environ deux ans, dans certains quartiers, le paysage se modifie presque à vue d’œil. Des maisons unifamiliales, parfois en excellent état, sont démolies pour être remplacées par des immeubles abritant quatre, six ou huit logements.
Cela ne se fait pas sans heurts. Les voisins vivent mal ces changements subits survenus dans leur milieu. Car plus d'habitants signifie plus de circulation dans la rue et moins de stationnements disponibles, mais aussi, parfois, moins d’eau dans la douche, raconte Catherine Fournier, candidate à la mairie de Longueuil.
Un autre revers de la densification, c’est le fait que les infrastructures ne sont pas nécessairement adaptées, souligne-t-elle. En faisant du porte-à-porte à Saint-Hubert, j’ai entendu que, dans certains secteurs, il y a des difficultés avec le débit d’eau. Les aqueducs sont surchargés.
Mme Fournier ne s’oppose pas à la densification, mais prône que celle-ci soit faite à échelle humaine.
Oui, c’est possible de remplacer les maisons par des multilogements. Mais encore faut-il qu'ils soient accessibles, qu'ils s'intègrent bien à un quartier et qu'ils intègrent des aspects environnementaux. Ça ne peut pas se faire n'importe où, n'importe comment.
Les quatre candidats à la mairie de Longueuil s’entendent sur ce point : la densification sauvage doit cesser.