
La création de 84 aires protégées au N.-B., un « pas dans la bonne direction »
Radio-Canada
Le Nouveau-Brunswick a annoncé la semaine dernière la création de 84 aires protégées du patrimoine naturel.
Jean-Daniel Savard, directeur général du Conseil de gestion du Bassin-Versant de la rivière Restigouche, dit que cette annonce est un pas dans la bonne direction.
La rivière et ses affluents, les rivières Patapedia et Kedgwick, bénéficient de cette nouvelle désignation.
Je pense qu’on est les principaux bénéficiaires en termes de superficie, alors c’est une bonne nouvelle, croit-il.
Les 84 premières aires protégeront environ 90 000 hectares, et 10 000 hectares seront ajoutés sous peu, a annoncé le ministère des Ressources naturelles.
La province s’est engagée à doubler le nombre de terres et de cours d’eau douce protégés en permanence afin de le faire passer de 4,6 % à 10 % de son territoire. Avec l'annonce de la semaine dernière, 6 % du territoire est maintenant protégé.
Ces objectifs sont louables, pense M. Savard, mais ce n’est pas suffisant.
On part de loin au Nouveau-Brunswick quand on se compare aux objectifs du Canada. Faut pas se leurrer quand on parle du saumon atlantique qui a besoin d'un habitat très particulier, il faut regarder un peu plus loin de la barrière et regarder les activités qui vont se passer de l'autre côté [des aires protégées], prévient M. Savard.
« On a quand même beaucoup de coupes forestières. Certaines sections de sous-bassins-versants ont des aires de coupe supérieures à 50 %. Des fois des centaines d’acres sont coupés et ça, c’est quelque chose qu’il faudra adresser dans les années futures. »
