La courbe d’apprentissage d’Alexander Romanov s’accélère
Radio-Canada
Un peu par la force des choses, peut-être par le destin si une telle chose existe vraiment, Alexander Romanov prend du galon avec le Canadien. Et Martin St-Louis lui donne l’occasion d’optimiser son développement.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Depuis que le nouvel entraîneur a pris les rênes de ce frêle esquif à la dérive, le Russe de 22 ans joue en moyenne trois minutes de plus par match; de 18 min 49 s sous Dominique Ducharme, il en est maintenant à 21:45.
Si l'on exclut Ben Chiarot de l’équation – il est parti, ne vivons pas dans le passé – Romanov est maintenant le joueur le plus utilisé depuis le 9 février.
Bon, Joel Edmundson était blessé et ne pouvait pas avaler de si grosses bouchées d’un coup. David Savard était aussi absent, mais il ne joue pas autant que son jeune collègue depuis son retour au jeu. Même Jeff Petry, pour toutes sortes de raisons plus ou moins évidentes, a glissé sous le no 27.
À la défense de Ducharme, Romanov avait commencé à démontrer de l’aplomb cet hiver. L’ancien patron l’avait rayé de la formation un doux soir de novembre, le 2 pour être précis, dans le but de lui faire voir le jeu avec les yeux du cœur. Son début de saison avait été, soyons polis, cahin-caha.
L’amélioration avait été immédiate. Sa progression s'est poursuivie et elle crève maintenant les yeux, selon Edmundson.
Tout le monde a pu constater la différence. Même l’an dernier, mais surtout cette année. Il a amené son jeu à un autre niveau. On a compté sur lui plusieurs fois durant la saison. Il joue beaucoup de minutes et ne semble jamais se fatiguer. Il est toujours fébrile avant de sauter sur la glace et quand l’entraîneur lui dit de s’assoir, ça le fâche presque, a raconté son collègue.
Romanov a passé près de 23 minutes sur la glace dans une défaite serrée contre les Panthers, la meilleure attaque de la ligue, jeudi soir.
