La communauté de Lac-Simon se mobilise face à la hausse des cas de COVID-19

La communauté anishnabe de Lac-Simon, près de Val-d'Or, a décrété l'état d'urgence le 28 décembre en raison du nombre important des cas de COVID-19.

La cheffe Adrienne Jérôme rapporte qu’au cours de la semaine, le nombre de cas a surpassé la soixantaine. Elle croit que le surpeuplement est un des facteurs ayant contribué à cette augmentation rapide.

Nos maisons sont surpeuplées et quand il y a un cas, c’est tout le monde qui finit par avoir la COVID-19 dans la maison. Des fois il y a deux ou trois familles dans une maison, c’est difficile de s’isoler, dit-elle.

Pour l’état d’urgence, le conseil de bandes a mis plusieurs mesures en place, comme la fermeture des bureaux administratifs et l'interdiction de rassemblements privés. On a aussi recommandé d'arrêter les activités de covoiturage.

Un couvre-feu de 23 h à 6 h a été instauré, et on a intensifié la surveillance pour assurer le respect des mesures. Une équipe s’affaire à informer la population via le web, mais aussi en personne pour ceux qui n’ont pas accès à Internet.

Adrienne Jérôme constate que ces mesures ont permis de sensibiliser la population.

Les gens sont sensibilisés à protéger ceux qui ne sont pas vaccinés, et les personnes très vulnérables, comme les aînés. Les gens sont très à l’écoute. Je pense que le message est passé. Il faut continuer à aller de l’avant. Il faut apprendre à vivre avec ça, reconnaît-elle.

Selon Adrienne Jérôme, trois personnes de la communauté ont été hospitalisées, dont une aînée qui a reçu les trois vaccins ainsi qu’un bébé de 4 mois.

Elle estime qu’à la suite de ces hospitalisations, plusieurs personnes, dont certaines qui avaient décidé de ne pas recevoir le vaccin, se sont rendu compte de l’envergure des conséquences de la COVID-19.