La coalition gouvernementale au pouvoir en Islande trouve un accord
Radio-Canada
Le gouvernement sortant islandais de coalition gauche-droite a annoncé dimanche être parvenu à un accord pour diriger quatre ans de plus l'île de l'Atlantique Nord. Il y a deux mois, aux législatives, la coalition avait conforté sa majorité absolue au Parlement.
Et si un jeu de chaises musicales a modifié la donne au sein de nombreux ministères, le poste de premier ministre reste acquis à Katrin Jakobsdottir.
Je pense qu'il est juste de dire que Katrin a été une excellente première ministre pour l'Islande et qu'elle bénéficie d'un profond soutien dans la société islandaise, a déclaré le ministre des Finances, Bjarni Benediktsson.
Deuxième femme à diriger le gouvernement dans son pays, Mme Jakobsdottir bénéficie d'une immense popularité, à l'inverse de son parti politique, arrivé en troisième position lors des élections de septembre.
L’attrait pour la première ministre a donc permis au Mouvement Gauche-Verts qu'elle préside de rester au pouvoir mais est susceptible de valoir, à terme, des déconvenues à cette formation, estime Andrés Ingi Jónsson, un député du parti Pirates qui a fait défection aux Verts il y a deux ans.
Il [sera] vraiment difficile d'être une option claire sur l'aile gauche si vous avez démontré pendant deux mandats consécutifs que vous êtes prêt à travailler avec ce qui est votre adversaire traditionnel en politique, analyse-t-il, faisant allusion à la collaboration avec les conservateurs.
Les nombreuses concessions sur des questions fondamentales comme l'environnement ont d'ailleurs suscité des critiques à l'encontre de Mme Jakobsdottir au sein même de son mouvement.
La nouvelle charte gouvernementale présentée dimanche est particulièrement axée sur les changements climatiques, une priorité.
Nous nous fixerons un objectif national indépendant de 55 % de réduction des émissions [de gaz à effet de serre] dont l'Islande est directement responsable d'ici 2030 », précise l'accord, contre 40 % sur lesquels cette île s'est engagée, à Paris en 2015, au moment de la COP21.