La Coalition Fjord est là pour rester, assure sa coordonnatrice
Radio-Canada
La Coalition Fjord souhaite se recentrer et redéfinir sa mission, dans la foulée de l’abandon du projet Énergie Saguenay de GNL Québec.
L’organisme a tenu une assemblée jeudi soir, à laquelle ont participé une vingtaine de personnes. Si le nombre de participants semble peu élevé, la coordonnatrice de l’organisme, Alix Ruhlmann, croit qu’il existe toujours un noyau dur de militants qui se soucient de l’occupation du territoire, dans un contexte de développement économique et de crise climatique.
Malgré la mort du projet de GNL Québec, qui était le cheval de bataille de la Coalition Fjord, Alix Ruhlmann assure que le regroupement a toujours sa raison d’être.
L’objectif de travailler au niveau du Fjord reste, parce que c’est central à la région, mais de manière plus officielle, on veut inclure les écosystèmes qui bordent le fjord, donc les forêts, les milieux humides et les cours d’eau qui contribuent à la santé du Fjord. On s’intéresse encore à l’eau et sa protection, mais on élargit officiellement la mission au niveau de l’urgence climatique et la biodiversité marine et terrestre , a fait valoir la coordonnatrice, qui a succédé à Adrien Guibert-Barthez.
La Coalition Fjord a l’intention de continuer de suivre de près les projets d’Arianne Phosphate et celui de First Phosphate.
L’organisme a réagi aux révélations de Radio-Canada au sujet des émissions atmosphériques de l’usine Arvida de Rio Tinto, largement supérieures aux normes en vigueur.
« On trouve ça super inquiétant de voir que la santé humaine est mise de côté au détriment des profits d’une multinationale, dont la plupart des profits sortent de la région. C’est inadmissible en 2022 que des profits soient privatisés dans cette compagnie-là et que les conséquences négatives et dramatiques au niveau de la santé humaine et de la santé des écosystèmes soient rendues partagées au niveau de la région et des personnes qui subissent ces conséquences-là. »
Elle croit que la mobilisation est de mise afin de protéger les citoyens et les générations futures.
On estime collectivement qu’on est capables de mieux penser l’occupation du territoire pour penser à des alternatives qui permettent de protéger la santé humaine , conclut la coordonnatrice.
