La Chambre des représentants toujours paralysée malgré des concessions de McCarthy
Radio-Canada
L'impasse se poursuit jeudi aux États-Unis, alors que les élus républicains ne sont toujours pas parvenus à élire celui ou celle qui occupera la présidence de la Chambre des représentants, et ce, pour un troisième jour consécutif.
Jusqu'ici, le chaos politique persiste à propos de l'élection du républicain Kevin McCarthy, favori pour remplacer Nancy Pelosi comme nouveau président. Après sept votes, une vingtaine d'autres républicains refusent toujours de le soutenir, le laissant bien en deçà des 218 votes nécessaires pour occuper la présidence.
Ces irréductibles du Freedom Caucus [Caucus de la liberté, en français], un groupe parlementaire d’extrême droite, lui reprochent d'être trop modéré.
M. McCarthy avait pourtant tendu la main en offrant des concessions de taille à ces élus jouant les trouble-fête. En vain.
Membres de la frange la plus conservatrice du parti, ces élus trumpistes profitent de la très mince majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions. M. McCarthy, qui ne peut pas être élu sans leur soutien, a notamment accédé à une de leur requête visant à faciliter l'éviction du speaker, d'après plusieurs médias américains. Mais l'opposition à sa candidature semblait se cristalliser.
Nous sommes déterminés à changer en profondeur cette institution qui fait fausse route, a justifié le turbulent élu de Caroline du Nord Dan Bishop depuis l'hémicycle.
Les républicains ont remporté la majorité à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat, en novembre, et disposent de 222 sièges sur 435.
Ce blocage a des répercussions très concrètes : sans président de la Chambre, les élus ne peuvent pas prêter serment, ni donc passer un quelconque projet de loi.
Les élus continueront à voter jusqu'à ce qu'un président de la Chambre des représentants soit élu. Cela devait être l'affaire de quelques heures, mais pourrait s'étendre sur plusieurs semaines : en 1856, les élus du Congrès ne s'étaient accordés qu'au bout de deux mois et 133 tours.