La campagne électorale d’Alex Boissonneault
Radio-Canada
Au moment où les politiciens de la province affûtent leurs discours en vue de la prochaine campagne électorale, le nouvel animateur de Première heure Alex Boissonneault, lui-même un habitué des caravanes politiques, amorce une autre sorte de campagne. À partir de lundi, l’ancien courriériste parlementaire s'installera au micro de la matinale la plus écoutée à Québec et briguera la confiance des auditeurs.
Je vais être sur l’affiche moi aussi! Je vais avoir ma tête sur la pancarte! lance en riant un Alex Boissonneault fébrile, à l’approche du jour J.
Le hasard veut que son arrivée au micro du 106,3 coïncide avec cette période marquante dans la vie démocratique du Québec. S’il retombe en quelque sorte dans ses pantoufles, le journaliste de 43 ans le fera dans un nouveau rôle et entouré d’une nouvelle équipe… du moins pour lui.
Les chroniqueurs Marc-André Boivin (circulation), Patricia Tadros (culture) et Mireille Roberge (initiatives citoyennes), ainsi que le journaliste Martin Boucher, seront tous de retour au générique de l’émission réalisée par André-Anne Paré. Seul le thème musical sera renouvelé.
« Je trouve que c’est parfait comme moment. Les astres s’alignent de pouvoir commencer ce nouveau rôle-là en pleine campagne électorale. C’est comme une espèce de suite logique. »
C'est comme si je déboulais de la colline parlementaire vers la station [de la rue Saint-Jean]. Parce qu’il y a un peu de ça. Je me retrouve dans mon domaine. Je connais bien les enjeux politiques, alors il y a quelque chose de rassurant là-dedans, a poursuivi celui qui a fait ses débuts à Radio-Canada comme vidéojournaliste à Windsor, en 2007.
Observateur privilégié de la scène politique, Alex Boissonneault devra maintenant apprendre à lâcher le frein qu’impose le journalisme, comme il le dit si bien, et apprivoiser le métier d’animateur d'une quotidienne. Un métier auquel il est toutefois déjà rompu, ayant assuré la relève au sein d’émissions telles que Les Ex, Mordus de politique, La période de questions et Zone économie.
Comme animateur, il faut se mouiller un peu, il faut s’engager un peu, mais on reste à Radio-Canada. Et moi, ça me convient tout à fait, en ce sens qu’on respecte quand même des normes et pratiques. Je me considère toujours comme journaliste. En même temps, le rôle est différent aussi.
« C’est une fine ligne sur laquelle marcher, parce qu'il faut se mouiller sans être militant, il faut s’engager sans avoir d’agenda. Et ça, c’est sûr qu’au début, je serai prudent, mais ça va faire partie du défi. »