L’Université Laurentienne restera à l’abri de ses créanciers jusqu’au 31 mai
Radio-Canada
Le juge en chef de la Cour supérieure de justice de l'Ontario autorise l'Université Laurentienne à demeurer à l'abri de ses créanciers jusqu'au 31 mai. Il s'agit d'une troisième de prolongation de cette protection depuis que l'établissement s'est déclaré insolvable le 1er février 2021.
L'Université Laurentienne a comparu virtuellement jeudi matin afin d'en faire la demande.
Son avocate D.J Miller ainsi que celui de la firme Ernst & Young (EY), qui accompagne l'établissement dans sa restructuration, Ashley Taylor, ont souligné qu'une prolongation de la protection contre les créanciers donnerait du confort à l'établissement d'éducation postsecondaire, qui poursuit une série de démarches.
L'Université Laurentienne a entrepris une évaluation de ses biens immobiliers, qui devrait se terminer dans quelques jours, selon Me Miller, ainsi qu'une réévaluation de ses structures de gouvernance.
Le juge Geoffrey Morawetz a aussi approuvé le changement officiel de débiteur-exploitant de l'Université, qui la libère ainsi de ses obligations envers l'entreprise Firm Capital Corporation.
Cette dernière avait prêté 35 millions de dollars à l'Université Laurentienne dans la première phase de sa restructuration, mais la province a récemment accepté de refinancer cette dette. Avec la province comme créancière, l'Université bénéficiera donc d'un taux d'intérêt de 1, 052 %, significativement plus bas que celui de 8,5 % qu'exigeait Firm Capital Corporation.
L'Université Laurentienne ainsi que la firme EY obtiennent aussi le droit d'identifier un consultant externe qui aidera l'établissement à développer un plan stratégique. Il s'agissait d'une demande formulée par le gouvernement de l'Ontario lors de l'octroi de son appui financier en décembre.
Me Miller a précisé que le développement d'un plan stratégique est un processus à long terme et qui se poursuivra bien après la restructuration de l'Université.
Dans une décision rendue mercredi, mais publiée en ligne jeudi (Nouvelle fenêtre) (en anglais seulement), le juge Morawetz suspend également une partie du mandat de comparution qui avait été émis par le président de l'Assemblée législative de l'Ontario, le 9 décembre.
