L’Ukraine rejette toute « garantie » donnée à Moscou, y compris sur l’OTAN
Radio-Canada
L'Ukraine refuse catégoriquement de promettre de renoncer à son projet d'adhésion à l'OTAN et à toute autre « garantie » réclamée par la Russie, a déclaré à l'AFP son chef de la diplomatie vendredi, en demandant à ses alliés de faire de même.
Kiev, pour qui une telle promesse n'est pas une option, appelle les États-Unis et ses alliés à rejeter les exigences formulées par Moscou pour apaiser les tensions aux frontières russo-ukrainiennes, a déclaré à l'AFP Dmytro Kouleba en marge d'une réunion de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) à Stockholm.
Je rejette cette idée que nous devrions garantir quoi que ce soit à la Russie. J'insiste : c'est la Russie qui doit garantir qu'elle ne continuera pas son agression contre aucun pays, a-t-il affirmé.
Un engagement de l'Ukraine à abandonner son projet d'adhésion à l'OTANOrganisation du traité de l'Atlantique nord – offert en 2008 par l'alliance occidentale, mais resté dans les limbes depuis – n'est pas une option, a dit M. Kouleba, en soulignant que l'adhésion à l'OTANOrganisation du traité de l'Atlantique Nord et à l'Union européenne figure dans la Constitution ukrainienne.
« Il est absolument inapproprié de la part de la Russie d'avoir une influence quelconque sur les décisions prises par un autre pays souverain, l'Ukraine, et par une organisation internationale, l'OTANOrganisation du traité de l'Atlantique nord. »
Kiev et Washington accusent Moscou d'avoir massé des dizaines de milliers de troupes à la frontière et de mener des préparatifs d'invasion.
Lors d'une rencontre à Stockholm, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait réclamé jeudi à son homologue américain Antony Blinken des garanties sécuritaires aux frontières russes.
Moscou exige notamment un gel de la progression de l'OTANOrganisation du traité de l'Atlantique nord vers l'est, après la bascule d'une bonne partie de l'Europe de l'Est dans l'alliance à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique.
Dmytro Kouleba a appelé ses alliés occidentaux à ne prendre aucun accord en ce sens avec Moscou, et a mis en garde que Kiev ne les reconnaîtrait jamais.