L’ouverture du Club Med Québec Charlevoix réjouit et laisse dubitatif
Radio-Canada
À la veille de l'ouverture du Club Med dans Charlevoix, l'industrie touristique locale se montre enthousiaste. Elle en attend des retombées économiques et une grande visibilité. La population, elle, est plus réservée.
C’est une excellente nouvelle d’avoir chez nous une attraction de calibre international, déclare Johanne Côté, la directrice de la Chambre de commerce de Charlevoix.
Selon elle, le club va faire rayonner la région de Charlevoix au-delà des frontières québécoises, au-delà des frontières canadiennes même.
Le mieux qui peut nous arriver c’est d’entendre le nom Charlevoix en anglais, en portugais, en espagnol, que Charlevoix devienne une destination connue de l’international.
La responsable n’est pas dupe pour autant. Elle sait que les retombées économiques pour les membres de sa chambre seront plus collatérales que directes, en raison du modèle du club.
Celui-là même qui fait en sorte de proposer aux clients tout ce dont ils ont besoin et toutes les activités sur place, de manière à ce qu’ils restent dans l’enceinte de l’établissement. Mais elle veut croire malgré tout aux bénéfices à court, moyen et long terme.
Le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Yves Bouchard, est de ceux qui voient d’un bon œil l’arrivée du groupe dans la région. Sa petite municipalité compte moins d’un millier d’habitants. Et il espère qu’un Club Med à proximité en convaincra plus d’un de s’y établir. Les chiffres le rendent optimiste.
On a un nombre record de permis de construire: 100 permis, ça s’est jamais vu. Et on a aussi, cette année, six nouvelles inscriptions à la maternelle. Des gens qui restent chez nous, c’est ce qu’on souhaite.
L’élu l’admet, les commentaires qu’inspire cette nouvelle offre touristique ne sont pas tous positifs.