
L’ouverture de l’hôtel pour itinérants autochtones est devancée
Radio-Canada
L’Hôtel des Arts à Montréal qui devait ouvrir ses portes aux itinérants autochtones en février sera finalement en service le 24 janvier. Il offrira 50 places d’hébergement d’urgence.
On sait que le besoin est grand et immédiat. C’est un souhait qu’on avait, explique Marykim Gaudreault, attachée de presse du comité exécutif à la Ville de Montréal qui ajoute que d’autres projets de ce genre sont à l’étude.
Il s’agit en fait d’un déménagement, précise Heather Johnston, la directrice générale de l’organisme Projets Autochtones du Québec (PAQ) qui va gérer ces 50 places.
Le financement des chambres est assuré par le ministère de la Santé et des services sociaux, selon Mme Johnston. Au moment de publier ces lignes, le ministère ne nous avait pas encore précisé quel était la somme allouée à ce projet.
En déménageant ses services à l’hôtel, Projets Autochtones du QuébecPAQ libérera des locaux au complexe Guy-Favreau, qui seront à nouveau disponibles et pourront être utilisés par le réseau de la santé si nécessaire.
Actuellement, les locaux de Projets Autochtones du QuébecPAQ sont accessibles seulement de 17h30 à 7h30 le lendemain. Avec le déménagement, les services de l’organisme seront désormais accessibles 24h/24, 7 jours/7. Nous pourrons offrir des chambres privées, des toilettes privées et trois repas par jour, précise Mme Johnston.
En plus, un terrain adjacent à l’hôtel sera aménagé avec la construction d’une tente chauffante sous laquelle les usagers de l’hôtel pourront consommer de l’alcool de façon supervisée. Sur place, quatre à cinq personnes, intervenants et agents de sécurité, se relayeront.
Nous allons aussi offrir des services culturels adaptés, précise Mme Johnston qui explique qu’une aînée de Kahnawake viendra sur place une à deux fois par semaine selon les besoins. Des célébrations communautaires pourront aussi être organisées.
Nous essayons à ce que les intervenants soient le plus possible des Autochtones, mais ce n’est pas facile. On y met beaucoup d’efforts. Tous les employés non autochtones suivent une formation sur la réalité des Autochtones, l’histoire et les traumatismes générationnels, précise encore la directrice générale qui envisage cet emplacement comme une initiative sur le long terme.
