L’Ordre de la rose blanche décerné à une passionnée des bioprocédés
Radio-Canada
C'est en plaidant pour une meilleure représentation des femmes en génie que Willow Dew, une étudiante qui place au cœur de son engagement la lutte contre les changements climatiques, s'est vu remettre l'Ordre de la rose blanche décerné par Polytechnique Montréal.
Le fait d’être femme ne nous empêche plus de devenir ingénieures, mais même 32 ans après la tragédie, il reste des barrières dans notre société qui, malheureusement, découragent ou même arrêtent certaines dans la poursuite de leur avenir en génie, a déclaré jeudi la jeune Albertaine, qui a également reçu une bourse de 30 000 $.
À l'époque de la tuerie de Polytechnique, dans laquelle 14 jeunes étudiantes ont perdu la vie, la mère de Willow, alors étudiante en génie chimique, a ressenti le choc de cette tragédie malgré la distance. Face à l'intolérance qui transpirait de cet acte funeste, elle a su faire preuve d'une incroyable résilience, a raconté Willow.
Sa persévérance m'a inspirée et m'a donné la force de poursuivre mes études en ingénierie, où j'ai pu m'immerger dans une culture transformée par une génération de femmes pionnières dans ce domaine, a-t-elle soutenu.
À son tour, Willow espère avoir, tout comme sa mère, la chance de faire avancer les choses en militant pour davantage d'inclusivité dans le domaine de l'ingénierie en défendant les intérêts des femmes.
« Trop longtemps, les voix des femmes ont été exclues et minimisées. »
En dépit des inégalités qui perdurent encore à ce jour, j'encourage les jeunes femmes qui souhaitent devenir ingénieures à ne pas se laisser décourager par les pressions extérieures, a-t-elle poursuivi, les invitant à nourrir leur passion et à avoir confiance en elles.
Willow Dew, qui vient tout juste de terminer son baccalauréat en génie chimique à l'Université de l'Alberta, poursuit une maîtrise dans le domaine du génie biologique et chimique pour une bioéconomie durable en France.
Passionnée des bioprocédés et des bioproduits, qui sont appelés à jouer un rôle essentiel dans la transition énergétique et la lutte contre les changements climatiques, cette jeune étudiante de 23 ans s'est particulièrement illustrée en participant au projet ÉcoCar, dans le cadre duquel des étudiants développent des véhicules alimentés par des piles à hydrogène.