
L'opération de déglaçage du fleuve Saint-Laurent est commencée
TVA Nouvelles
Signe que le printemps arrive, les aéroglisseurs de la Garde côtière canadienne se dirigent vers le fleuve Saint-Laurent pour briser la glace qui le recouvre.
Il s’agit d’un travail important chaque année pour la sécurité maritime, a expliqué le capitaine Marty Robitaille, l’un des commandants de l'unité des aéroglisseurs de la Garde côtière.
Avec le réchauffement graduel des températures, d'importantes plaques de glace pourraient se détacher, dériver et bloquer le chenal de navigation. Dans le cas des rivières, c'est pour éviter les bouchons, qui pourraient se former en raison des plaques de glace, et ainsi prévenir les inondations.
L'équipe couvre de Gentilly jusqu'au Lac St-Pierre, en plus des rivières. Le brise-glace et les aéroglisseurs seront mis à contribution.
«On a deux aéroglisseurs qui vont travailler, je vous dirais, presqu’à temps plein sept jours sur sept. On a le brise-glace "Martha L. Black" qui est à Trois-Rivières, dans le secteur, qui va nous assister également, qui va faire sa partie en tant que brise-glace, va aller un peu plus loin. [...] Nous, on va travailler de concert avec lui, principalement à l’extérieur du chenal, où que lui ne peut pas aller», a détaillé M. Robitaille.
La température très froide de mardi a empêché les aéroglisseurs de faire leur travail sur le fleuve, vu qu’ils produisent des gouttelettes une fois sur l’eau. «C’est gouttelettes-là vont venir geler automatiquement sur l’appareil, ce qui peut occasionner un bris important au niveau des hélices si on a une plaque de glace de l’appareil qui se détache et qui passe dans les hélices», a expliqué le capitaine.
Les redoux de l'hiver, combinés aux périodes de grands froids, compliquent la tâche. La glace est plus épaisse, donc plus difficile à briser. Le phénomène n'est toutefois pas rare, a affirmé le capitaine, qui doit relever ce défi chaque année avec son équipe.
La Garde côtière demande à tous ceux qui ont des installations sur glace de les ramener à terre le plus rapidement possible. D'ici deux à trois jours, il ne sera plus du tout sécuritaire de s'avancer sur la banquise côtière.
«On génère la vague, mais on n’est pas capable de dire à la vague va-t’en vers la banquise de 200 pieds. La vague va continuer autant. C’est sûr que lorsque vous voyez les navires de la Garde côtière, c’est de tranquillement se tasser», a prévenu le commandant.
