L’Ontario reconnaît le lien entre la poudre McIntyre et la maladie de Parkinson
Radio-Canada
Le ministre du Travail de l'Ontario, Monte McNaughton, a annoncé mercredi que les mineurs exposés à la poudre McIntyre qui souffrent de la maladie de Parkinson auront droit aux prestations de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).
Il sera dorénavant automatiquement présumé que l’exposition à l'aluminium présent dans la poudre McIntyre est la cause de la maladie de Parkinson, pourvu que celle-ci se soit déclarée après l’utilisation de la substance.
Toute personne dans notre province qui tombe malade au travail devrait avoir la certitude qu'elle, et ses proches seront pris en charge, a déclaré le ministre McNaughton par voie de communiqué.
Ce changement survient après plusieurs années de demandes de la part d’anciens mineurs et de leur famille, notamment par Janice Martell, fondatrice du projet McIntyre Powder, lancé en 2015.
C’est énorme comme décision, affirme-t-elle. J’ai commencé [ce projet], parce que la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travailCSPAAT avait une politique "négative".
Si vous aviez une maladie neurologique et que vous déclariez que c’était à cause d’une exposition à l’aluminium au travail, la demande était automatiquement refusée, précise Mme Martell.
« C’était une immense barrière. C’est une véritable volte-face. »
Elle raconte avoir recueilli depuis le début du projet des données auprès de plus de 500 mineurs qui ont utilisé la poudre pour tenter de se protéger de la silicose, une maladie pulmonaire.
Cela inclut son père, Jim Hobbs, décédé en 2017. Il était atteint de la maladie de Parkinson.