
L’OMS et l’UNICEF signalent une explosion des cas de rougeole dans le monde
Radio-Canada
Les cas signalés de rougeole ont explosé de près de 80 % dans le monde au cours des deux premiers mois de l'année, ont annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF.
L'OMSOrganisation mondiale de la santé n'a eu de cesse ces derniers mois de sonner l'alarme sur le risque de catastrophe absolue si le dangereux retard pris dans la vaccination des enfants à cause de la pandémie de COVID-19 n'est pas rattrapé et si les restrictions sanitaires sont levées trop vite.
Le résultat est vertigineux : le nombre de cas a bondi de 79 % au cours des deux premiers mois de 2022, en comparaison avec la même période l'an dernier, selon l'OMSOrganisation mondiale de la santé et l'UNICEF. Les deux agences de l'ONUOrganisation des Nations unies craignent désormais l'apparition de graves épidémies de rougeole, une maladie virale hautement contagieuse qui pourrait toucher des millions d'enfants en 2022.
Pour l'instant, 17 338 cas de rougeole ont été signalés dans le monde en janvier et février 2022, contre 9665 au cours des deux premiers mois de 2021. Les chiffres sont probablement plus élevés, car la pandémie a perturbé les systèmes de surveillance.
La meilleure protection contre la rougeole, qui tire son nom des plaques rouges caractéristiques sur tout le corps, est une couverture vaccinale très étendue.
Il y a eu 21 épidémies de rougeole importantes au cours des 12 derniers mois (jusqu'en avril), la plupart en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale.
Les pays qui ont connu les plus grandes épidémies de rougeole depuis l'année dernière sont la Somalie, le Yémen, le Nigeria, l'Afghanistan et l'Éthiopie.
La rougeole étant très contagieuse, les cas ont tendance à apparaître lorsque les niveaux de vaccination diminuent. Les deux agences onusiennes craignent que les épidémies de rougeole soient un signe avant-coureur d'épidémies d'autres maladies qui se propagent plus lentement.
La rougeole est plus qu'une maladie dangereuse et potentiellement mortelle. C'est aussi un des premiers signes qu'il y a des lacunes dans la couverture vaccinale mondiale, a souligné la directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell.
