
L’itinérance visible, une nouvelle réalité à Trois-Rivières
Radio-Canada
Les visiteurs du centre-ville de Trois-Rivières se sont habitués au fil des années à croiser sur leur chemin des personnes en situation d’itinérance. Ils devront aussi se faire à l’idée de côtoyer des campements de fortune. La ville est maintenant confrontée à un nouveau phénomène, celui de l’itinérance visible.
Jusqu’à dix personnes peuvent dormir dans une tente installée sur le site de l’ancienne église Sainte-Marguerite. Sous la bâche, ils sont entassés deux par deux sur un minuscule matelas. Dany est de ceux qui y logent avec le minimum pour survivre.
La douzaine de sans-abris qui se sont établis sur le site en chantier ont reçu l’ordre de quitter les lieux mercredi. Dany, lui, y était encore jeudi puisqu’il n’a pas d’autres options.
Moi, je ne sais pas où est-ce que je vais aller. Je vais trouver un autre campement, je vais m’en monter un autre, relate l’homme démuni.
Dany aimerait que les gouvernements lui viennent en aide. Il souhaiterait qu’un garage ou encore un entrepôt soit rendu disponible pour que les sans-abris comme lui aient un toit au-dessus de leur tête.
Je réclame à la Ville de Trois-Rivières un endroit autogéré par les sans-abris, explique-t-il.
Avec l’hiver qui approche, il est d’avis qu’il n’y a pas lieu d’attendre. Si je parle à la caméra aujourd’hui, c’est dans le but que personne ne meurt dehors.
Pour sa part, Denis fait partie de ceux qui ont accepté de quitter le terrain de l’ancienne église. Il s’est relocalisé quelques mètres plus loin, de l’autre côté de la rue. Un loyer, puis de l’amour, demande-t-il.
Le Centre Le Havre, situé dans le quartier Sainte-Marguerite, ne s’étonne pas que certains individus se retrouvent dans une telle situation.
