
L’IRIS propose une réforme à coût nul de l’assurance-emploi
Radio-Canada
L'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) propose une réforme à coût nul de l'assurance-emploi au Canada, quelques heures après que le gouvernement du Canada eut annoncé la fin des versements de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) au-delà du 23 octobre.
Dans une note socioéconomique transmise vendredi, l'IRIS dit avoir calculé le coût d'une réforme qui permettrait d'accroître l'accès aux prestations pour les travailleurs les plus précaires, de limiter les exclusions et d'améliorer le maintien du revenu.
L'IRIS signale que la réforme ajouterait environ quatre milliards de dollars aux dépenses fédérales par la restauration de la contribution de l'État au régime. Mais, grâce aux retombées fiscales, elle aurait un impact positif sur les finances des provinces.
L'Institut affirme donc qu'en ajustant les paramètres du régime, la réforme se ferait à coût nul pour le programme.
La réforme de l'IRIS propose de réduire le seuil d'accessibilité aux prestations à 350 heures, ou 13 semaines travaillées, et d'établir un plancher de 35 semaines en ce qui a trait à la durée des prestations.
L'étude suggère aussi de relever le taux de prestation à 70 % du précédent revenu d'emploi et d'éliminer certaines exclusions. L'IRIS croit par exemple que le fait de démissionner d'un emploi devrait être un motif valable pour justifier l'accès d'un chômeur aux prestations.
L'étude signale que la fin de la PCRE rend plus urgent un régime d'assurance-emploi plus accessible, plus généreux et plus universel.
