
L’Iran adhère à l’alliance russo-chinoise
Radio-Canada
Bien décidé à se tourner vers l'Est pour contrer « l'unilatéralisme » de l'Occident, l'Iran a crié victoire samedi au lendemain de son adhésion à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), menée par la Russie et la Chine.
C'est un succès stratégique et diplomatique, s'est félicité samedi à Téhéran le président iranien Ebrahim Raïssi, à son retour de Douchanbe, la capitale du Tadjikistan, où l'adhésion de Téhéran à cette alliance a été approuvée lors d'un sommet.
Journaux conservateurs comme réformateurs ont salué l'adhésion à l'OCSOrganisation de coopération de Shanghai, une organisation qui se veut un pendant à l'influence américaine et représente pour Téhéran un immense marché potentiel.
L'Iran peinait depuis 2008 à obtenir son adhésion à l'alliance, car plusieurs pays membres ne souhaitaient pas avoir dans leurs rangs un pays sanctionné par les États-Unis et les Nations unies en raison de son programme nucléaire. L'Iran est en effet soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran a toujours démenti.
L'Iran intègre le plus grand marché de l'Est, titre le journal ultraconservateur Javan, qui estime que l'OCSOrganisation de coopération de Shanghai, l'un des principaux symboles de la coopération des puissances non occidentales, ouvre la voie à une ère post-américaine.
Kayhan, un autre journal à tendance ultraconservatrice, voit quant à lui un moyen pour contourner les sanctions occidentales, qui plombent son économie.
L'Iran peut désormais mettre en œuvre sa politique de multilatéralisme, abandonner progressivement une vision exclusivement basée sur l'Occident, et atténuer les sanctions, explique le journal.
