
L’Internet à haute vitesse dynamise l’éducation au Nunavik
Radio-Canada
Depuis le mois d’août dernier au Nunavik, les antennes du fournisseur d’Internet satellitaire Starlink se multiplient sur les façades des maisons. De plus en plus d'habitants ont maintenant accès à un réseau web digne de ce nom, ce qui apporte son lot de changements dans le quotidien.
L’année scolaire tire à sa fin à l’École Jaanimmarik de Kuujjuaq. Les élèves de Benjamin Beauchesne profitent du soleil pour réviser quelques notions à l’extérieur. D’autres se donnent cœur et âme à une partie de baseball improvisée.
Sur le toit de l’école trônent depuis quelques semaines des antennes du fournisseur Internet Starlink. La commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq a pris le taureau par les cornes et a puisé à même ses budgets pour améliorer sa connectivité face à la lenteur du réseau habituel.
Dans la classe de sciences sociales de Benjamin Beauchesne, l’arrivée d’Internet haute vitesse est vue comme une petite révolution. Le grand tableau blanc interactif, pratiquement inutilisable auparavant, est maintenant exploité à son plein potentiel.
Un des bons exemples qu’on a, c’est simplement YouTube! Ça permet d’aller chercher des contenus culturels. On regarde des interviews avec d’autres habitants du cercle circumpolaire, des résidents de la Sibérie, du Yukon. Ça permet de faire des échanges qui sont significatifs pour les jeunes , explique-t-il.
Il y a quelques semaines à peine, pour montrer un simple vidéo à ses élèves, Benjamin Beauchesne devait lancer le téléchargement la veille du visionnement et espérer que la page web ne se ferme pas.
Parfois, l’Internet ne pouvait pas fonctionner pendant quelques jours. Ça devenait problématique , ajoute-t-il.
L’arrivée de Starlink permet de multiplier les possibilités qu’offrent les outils numériques en ligne.
Benjamin Beauchesne vient tout juste de réaliser une collaboration avec l’Institut culturel Avataq et le Musée McCord, pour fabriquer des modélisations 3D de certains artefacts inuit.
