
L’industrie énergétique canadienne se prépare à fournir l’Europe
Radio-Canada
Les producteurs énergétiques albertains se préparent à augmenter leur production pour répondre à l’engagement du Canada qui a annoncé jeudi que le pays pourrait produire 300 000 barils supplémentaires de pétrole et de gaz par jour pour aider l’Europe à se détacher de sa dépendance énergétique envers la Russie.
Le ministre fédéral des Ressources naturelles Jonathan Wilkinson en a fait l’annonce lors d’un voyage à Paris dans le cadre d’une rencontre de l’Agence internationale de l’Énergie pour discuter de comment ralentir la volatilité des cours du pétrole.
L’industrie a la capacité d’augmenter de 300 000 barils par jour sa capacité de production et d’exportation en 2022, a affirmé Jonathan Wilkinson.
Le ministre dit que le gouvernement fédéral a consulté l’industrie pour savoir de quelle capacité elle disposait pour augmenter la production.
Selon Ottawa, l’augmentation sera de 200 000 barils de pétrole et de l'équivalent de 100 000 barils de gaz naturel.
L'Association canadienne des producteurs pétroliers dit que sur les 200 000 barils de pétrole quotidiens, environ 130 000 barils viendront de l'extraction dans les sables bitumineux.
Le reste sera tiré de sources de pétrole conventionnel et que l'équivalent de 100 000 barils de gaz naturel viendra de l'Alberta et de la Colombie-Britannique.
La production devrait avoir augmenté d’ici la fin de 2022 et sera acheminée par les pipelines en direction nord-sud qui existent actuellement. Pour le pétrole, l’acheminement sera fait en direction du Golfe du Mexique, où le brut sera soit exporté ou sera raffiné et ensuite exporté, a précisé Jonathan Wilkinson.
Le gaz naturel sera aussi exporté des États-Unis, puisque le Canada ne dispose pas, pour le moment, d’un terminal d’exportation du gaz naturel.
