L’ex-policier de Trois-Rivières David Ross risque jusqu’à 10 ans de prison
Radio-Canada
Quelle peine attend l’ex-policier de Trois-Rivières, David Ross, qui a admis avoir eu un comportement jaloux et contrôlant envers les deux femmes qui ont porté plainte contre lui pour harcèlement criminel ?
C’est ce que doit déterminer le juge André Perreault au Palais de justice de Montréal qui continue d’entendre certains témoins; alors que Ross devrait témoigner lui-même cet après-midi.
Mercredi matin, le président de la Fraternité des policiers de Trois-Rivières, Serge Mailloux, a décrit Ross comme un policier exemplaire qui représentait dignement la ville de Trois-Rivières et son service de police lors des cérémonies protocolaires de la garde d’honneur.
David Ross était formateur à l’interne, mais aussi à l'École nationale de police de Nicolet. Jamais, selon lui, il n’a fait l’objet d’une plainte en déontologie ou d’une enquête disciplinaire.
Rappelons que la ville de Trois-Rivières a destitué l’agent Ross, qui a utilisé ses outils professionnels du centre de renseignement policier du Québec afin d’obtenir la nouvelle adresse de son ex-conjointe. Il a formulé des dizaines de demandes réparties sur 20 jours concernant deux ex-conjointes et la mère de l’une d’entre elles. Il a reconnu avoir eu un comportement jaloux et contrôlant envers ses deux victimes.
Selon la preuve présentée en cour, il leur disait comment s'habiller et se comporter en public. Il surveillait leurs relations sociales. Il pouvait également se présenter dans un lieu public où elles se trouvaient et brusquement leur ordonner de partir en leur serrant le bras.
Son congédiement est survenu immédiatement après qu’il ait plaidé coupable à deux chefs d’accusation de harcèlement criminel et d’avoir utilisé frauduleusement un ordinateur entre 2013 et 2018. Le directeur des poursuites criminelles et pénales a abandonné les accusations de voies de fait après ces aveux de culpabilité. La peine maximale à l’infraction criminelle de harcèlement est de 10 ans de pénitencier.
Le syndicat de la fraternité des policiers de la ville de Trois-Rivières conteste pour sa part la destitution du policier. Le grief déposé n’a toutefois pas encore fait l’objet d’un arbitrage en raison des procédures judiciaires en cours.
Chaque retour en cour et nouvelle étape du processus judiciaire a fait les manchettes. Selon Serge Mailloux, cette situation est lourde à porter pour David Ross. J’ai même craint à un certain moment qu’il s’enlève la vie , a-t-il lancé au juge.