
L’ex-capitale mondiale de l'amiante veut reprendre le contrôle de son destin
TVA Nouvelles
Fatiguée de subir, depuis douze ans, les contrecoups des échecs successifs de relance de son économie, l’ancienne ville d’Asbestos, en Estrie, connue pour son ancienne mine d’amiante, propose de racheter les restes de Tergeo, au bord de la faillite, afin de se charger elle-même à l'avenir du réaménagement des friches industrielles qui occupent son territoire.
À lire aussi: Québec pourrait perdre 50M$ dans la faillite de Tergeo
À lire aussi: Craintes et suspiscions à Rouyn-Noranda
«On les a toutes vu passer. Après les grandes annonces et les promesses de jours meilleurs, que ce soit celles de Magnola, d’Alliance Magnésium ou de Tergeo, toutes ont fini par fermer et nous ramener à la case départ», se désole Hugues Grimard, le maire de Val-des-Sources, le nouveau nom dont s’est doté Asbestos (amiante en anglais) après la fermeture définitive de la mine Jeffrey, en 2012.
«Les grands projets, on y a cru, avec le résultat que l’on connaît, poursuit-il. On croit que le temps est venu de faire les choses autrement, de troquer le modèle de développement mono-industriel, pour tenter celui de la diversification et de la pérennité de notre économie.»
Aux prises avec des dettes de quelque 110 M$, dont plus de 80 M$ de créances garanties à Investissement Québec et à Wilmington Trust, un fonds d’investissement privé du Delaware, Tergeo miniraux critiques s’est placée à l’abri de ses créanciers à l’automne 2023.
