
L’Est-du-Québec aura les yeux rivés sur la COP15
Radio-Canada
À quelques jours de l'ouverture de la COP15 sur la biodiversité à Montréal, les attentes en matière de protection de la biodiversité se font grandes dans l'Est-du-Québec.
Les bélugas, les baleines noires, les caribous forestiers, montagnards et migrateurs… Voici les espèces de la Côte-Nord, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent qui pourraient disparaître dans les années à venir, si le pays n’adopte pas une série de cibles dans le cadre de la conférence.
Dans le monde, 1 million d’espèces sont menacées sur les 8 millions d’espèces vivantes connues, indique l’IPBES, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).
Au Canada, près de 5000 espèces sauvages présentent un risque d’extinction plus ou moins élevé, sur les quelque 80 000 animaux, végétaux, champignons et autres microorganismes que compte le pays. C’est le constat du rapport Espèces sauvages 2020 (Nouvelle fenêtre), paru à la fin novembre.
La biodiversité, c’est les trois repas qu’on mange tous les jours, c’est ce qui nous permet de construire nos maisons, c’est l’air qu’on respire, l’eau qu’on boit. C’est la diversité des animaux et ce sont tous les écosystèmes qui abritent les espèces qu’on retrouve sur la Terre, résume Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP-Québec).
Les causes de la perte de biodiversité : la perte d’habitat, l’exploitation non durable, notamment par les pêches et la foresterie, la pollution, les espèces envahissantes et les changements climatiques.
Alain Branchaud estime que l’activité humaine, au Québec, est aussi trop destructive de l’environnement.
C’est [en raison] du système économique qu’on a mis en place. C’est [en raison] des valeurs qu’on entretient autour de ça qui font en sorte qu’aujourd’hui, on consomme d’une façon qui a un impact incroyable sur la vie sur Terre, déplore-t-il. Les chiffres importants à retenir, 75 % des habitats terrestres en ce moment, sont fortement impactés par l’activité humaine, 66 % des océans aussi, mentionne M. Branchaud.
« Il faut restaurer et protéger davantage de territoires. »
