L’essor des énergies renouvelables n’enchante pas tous les Albertains
Radio-Canada
Chat échaudé craint l'eau froide.
Ce proverbe reflète bien l'état d'esprit de certains Albertains devant l'essor des énergies renouvelables dans leur province.
Comme Jason Schneider, le préfet élu du comté de Vulcan.
À l'instar de plusieurs dirigeants en zone rurale, M. Schneider se souvient que les municipalités avaient grandement souffert de la chute des prix pétroliers il y a une décennie. De nombreuses entreprises en faillite avaient laissé des milliards de dollars en factures impayées.
À Vulcan, des centaines de puits sans propriétaires s'étendaient à perte de vue. Tous avaient besoin d'être nettoyés. Le montant des taxes municipales dues dépassait les 9 millions de dollars.
Aujourd'hui, M. Schneider ne saute pas de joie lorsqu'il regarde les parcs éoliens ou les panneaux solaires qui se multiplient. Il craint une future crise énergétique et se demande qui paiera pour les pots cassés la prochaine fois.
« Ce sont d'importants développements industriels. Les coûts de remise en état seront substantiels. On voit déjà les signes avant-coureurs, mais nous sommes ignorés. »
Dans toute l'Alberta rurale, les conséquences à long terme de l'essor des énergies renouvelables dans la province soulèvent les inquiétudes.
L'Alberta a longtemps dépendu presque uniquement du charbon pour produire son électricité. Aujourd'hui, les installations éoliennes et solaires ont une telle capacité que la province pourrait dépasser son souhait de produire 30 % de son électricité par des sources renouvelables d'ici 2030.
