L’enquête trop bâclée, selon l’avocate de Fera
TVA Nouvelles
L’enquête sur l’assassinat de Nadia Panarello à Laval, il y a 17 ans, a tellement été bâclée qu’il y a trop d’incertitudes pour déclarer aujourd’hui son époux coupable de meurtre prémédité, plaide la défense.
« Malheureusement pour mon client, l’enquête a été négligée. C’est comme si on avait été désintéressé par ce dossier. Il y a tellement de choses qui n’ont pas été faites », a lancé hier Me Isabelle Lamarche durant la plaidoirie de son client, au palais de justice de Saint-Jérôme.
« Il y a encore des éléments auxquels on n’a pas répondu, qui créent plus qu’un doute raisonnable », a-t-elle poursuivi.
Ernesto Fera, 55 ans, est accusé d’avoir tué son épouse de 38 ans à l’époque de 30 coups de couteau dans leur maison cossue de la rue Michel-Gamelin, le 12 février 2004.
Celle-ci a été trouvée inerte par sa mère dans la salle de bain de la chambre des maîtres.
Ce n’est que 15 ans plus tard que Fera a été accusé, la poursuite soutenant qu’il a voulu se servir des assurances vie de sa femme pour rembourser ses dettes.
Or, « la Couronne n’a produit aucune nouvelle preuve depuis, a soutenu Me Lamarche. Pourquoi prendre tant de temps ? Nous ne le saurons jamais. »
L’avocate prétend pour sa part que la situation financière du couple, qui avait une relation saine, ne justifierait pas un tel geste.
« Ce n’était pas un couple désespéré. Ils avaient des difficultés, mais n’étaient pas dans la misère », a-t-elle dit au juge James Brunton, qui s’est permis d’exprimer son désaccord.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».