L’autre mauvaise nouvelle
TVA Nouvelles
Depuis 30 ans, la seule chose qui aura vraiment permis de réduire la production de gaz à effet de serre (GES) au Québec (comme dans le monde) fut la pandémie.
Tout le blabla vert des politiciens depuis le Sommet de Rio de 1992 n’aura eu que peu d’effet.
C’est ce que je me suis dit en écoutant le ministre de l’Environnement Benoit Charette, hier, présenter les derniers chiffres disponibles, ceux de 2019.
Le Québec, après avoir légèrement diminué ses émissions en 2018 (0,1 %), les a augmentées de 1,5 % dans cette année prépandémie.
« Si les gouvernements précédents avaient respecté leurs engagements, on serait à 20 % de réduction aujourd’hui » par rapport à l’année de référence de 1990, a souligné Charette.
À quel pourcentage de réduction sommes-nous actuellement, par rapport à 1990 ? À 2,7 % !
Jean Charest adorait rappeler qu’il avait été Chef de la délégation canadienne à Rio en 1992. Il y avait rencontré du monde important.
L’environnement était un de ses sujets préférés. C’est sans doute avec une conviction sincère qu’il a lancé les bases de la Bourse du carbone québécoise. Il se vantait aussi d’avoir promu l’énergie éolienne.
Son successeur à la tête du PLQ, Philippe Couillard, avait eu une telle révélation au Sommet de Paris sur le climat en 2015 qu’il en était revenu transfiguré. François Legault le traitait même de « géant vert ».