L’augmentation des tarifs des taxis déçoit l’industrie régionale
Radio-Canada
La hausse des tarifs des taxis décrétée par la Commission des transports du Québec est insuffisante, selon l’Association des taxis des régions du Québec (ATRQ). Cette augmentation, la première depuis 2018, ne tient compte ni de l’indice des prix à la consommation ni du prix de l’essence, selon son porte-parole.
Les nouveaux tarifs, qui entreront en vigueur le 12 septembre prochain, feront passer les prix de départ de 3,50 $ à 4,10 $. Il en coûtera 2,05 $ du kilomètre par la suite, comparativement à 1,75 $ à l'heure actuelle. Il s’agit d’une hausse de 18 %.
La nuit, entre 23 h et 5 h, le tarif de base augmentera d’une autre tranche de 15 %. Ce tarif de nuit particulier vise à encourager des chauffeurs de taxi à prendre la route la nuit, souligne-t-on dans la décision rendue par la Commission des transports.
Le porte-parole de l’ATRQ, Serge Lebreux, juge insatisfaisante cette hausse des tarifs. De son côté, il demandait une augmentation de 25 % des tarifs, soit l’équivalent de l’indice des prix à la consommation.
Il reproche également à la Commission des transports du Québec de ne pas avoir tenu compte de la flambée des prix du carburant dans son calcul.
M. Lebreux craint des ruptures de services dans la région, déjà durement touchée par la rareté de la main-d'œuvre. Plusieurs compagnies de taxi ont fermé leurs portes et plusieurs vont fermer leurs portes, avertit le porte-parole, qui affirme qu’une cinquantaine de chauffeurs manqueraient à l’appel au Bas-Saint-Laurent.
« Je ne sais pas comment les gens qui vont venir nous visiter cet été vont se déplacer quand ils vont avoir une soirée bien arrosée, mais une chose est certaine, ce ne sera pas en taxi. »
Le représentant de l’ATRQ indique vouloir contester cette hausse des tarifs.
Plus de 2000 chauffeurs auraient abandonné le métier entre 2019 et 2022 dans la province, selon la Société de l’assurance automobile du Québec.