L’arrivée de nombreux travailleurs étrangers temporaires retardée en Abitibi-Témiscamingue
Radio-Canada
L’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au gouvernement fédéral d’intervenir pour assurer l’arrivée des travailleurs étrangers temporaires au pays.
L’UPA joint sa voix à celles de l’Association des producteurs maraîchers du Québec et à la Fondation des entreprises en recrutement de main-d'œuvre agricole étrangère pour demander au premier ministre Justin Trudeau ainsi qu’aux ministres fédéraux concernés de mettre en place une cellule de crise.
Selon l’UPA, Service Canada éprouve présentement d’importants ratés informatiques (Nouvelle fenêtre), ce qui retarde le traitement des études d’impact sur le marché du travail (EIMT). Ce document est essentiel pour les employeurs qui souhaitent avoir recours à de la main-d'œuvre étrangère.
Le président de l’UPA en Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault, soutient que ces délais provoquent déjà des impacts tangibles chez plusieurs producteurs agricoles de la région.
On a 26 travailleurs étrangers temporaires qui sont attendus chez nous et qui sont présentement retardés. Il y a déjà des entreprises qui ont accumulé deux mois de retard. Je ne sais pas quand ces travailleurs-là vont pouvoir venir sur le territoire pour travailler, mais présentement, c’est vraiment une problématique, affirme-t-il.
M. Rheault indique qu’à cette période de l’année, ce sont principalement des producteurs bovins et laitiers qui doivent avoir recours à de la main-d'œuvre étrangère.
L’hiver, c’est une période où tu dois t’occuper des animaux, surtout au niveau du bovin. Quand l’ouvrage doit être fait à deux ou à trois et que tu te ramasses seul parce que tu n’as pas de travailleur, c’est compliqué. On sait que le taux de chômage dans la région est pratiquement à zéro et c’est difficile d’attirer parce que les salaires sont très élevés. Alors quand les travailleurs étrangers ne peuvent entrer, il y a des entreprises pour lesquelles c’est extrêmement difficile , soutient M. Rheault.