
L’AMF enquête sur un planificateur financier rattaché à un cabinet de Rimouski
Radio-Canada
Un représentant et planificateur financier, rattaché au cabinet Services d'assurance I.G. inc., à Rimouski, est sous la loupe de l'Autorité des marchés financiers (AMF). L'organisme soupçonne Roger Tremblay d'avoir fait 654 000 $ de dépenses personnelles avec de l'argent directement puisé de l'héritage d'une cliente.
Cette dernière, âgée de 96 ans, est atteinte de démence de type Alzheimer et serait inapte à prendre soin de sa personne et à administrer ses biens.
Au cours des dernières années, Roger Tremblay agissait à titre de mandataire de la personne et des biens de sa cliente après qu'il lui a fait signer un mandat d'inaptitude. Il était aussi cofiduciaire de la fiducie dans laquelle l'héritage d'un million de dollars du mari de la cliente a été versé à son décès en 2011.
À ce titre, l'Autorité des marchés financiersAMF lui reproche d'avoir effectué, en 2011, des donations, en puisant dans les fonds de la fiducie de sa cliente, pour des montants totalisant 89 000 $ à des organismes pour lesquels son chef d'équipe, Valmond Santerre, est responsable financier.
L'Autorité des marchés financiersAMF le soupçonne également d'avoir acheté un véhicule récréatif et un bateau avec l'argent de sa cliente, ainsi que d'avoir perçu des honoraires plus élevés que prévu.
De plus, l'Autorité des marchés financiersAMF accuse Roger Tremblay d'avoir versé 14 144 $ à une entreprise dont Valmond Santerre est actionnaire.
Ainsi, selon la preuve fournie par l'Autorité des marchés financiersAMF, M. Tremblay aurait effectué des dépenses qui sont difficiles à expliquer et [à] justifier, écrit-elle.
Le 30 décembre, le Tribunal des marchés financiers a autorisé en partie la demande d'ordonnance de blocage sur certains biens de M. Tremblay.
Selon le Tribunal, l’Autorité a démontré que les faits et circonstances du dossier nécessitaient une intervention urgente du Tribunal sans audition préalable de Roger Tremblay, de Valmond Santerre et des autres mises en cause, et ce, dans le but d’éviter qu’un préjudice irréparable ne soit causé.
