
L’Alberta tente de convaincre les travailleurs de l’Atlantique de passer à l’ouest
Radio-Canada
Manquant de travailleurs, l’Alberta a lancé une campagne de séduction à travers le pays, et a désormais les provinces de l’Atlantique dans sa mire.
La campagne Alberta is Calling a d’abord ciblé Vancouver et Toronto l’été dernier. La seconde phase de l’opération de marketing, annoncée lundi dernier, cible Halifax en Nouvelle-Écosse, Moncton et Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard et Saint-Jean de Terre-Neuve.
Les Albertains espèrent trouver en Atlantique les travailleurs pour pourvoir 100 000 postes vacants dans les soins de santé, les métiers spécialisés, la technologie, les services, le tourisme, en plus de chercher des ingénieurs et des comptables.
Dans les 12 derniers mois, 50 000 Ontariens ont quitté leur province pour s’installer en Alberta et au Canada atlantique, selon Mike Moffatt, un économiste et directeur principal à l’Institut pour l'intelliProspérité, un réseau de recherche et un laboratoire d'idée à l'Université d'Ottawa.
Il explique que la plupart d’entre eux ont entre 25 et 35 ans. Leur motivation principale serait les coûts des maisons moins élevés à Moncton et Saint-Jean, ainsi qu’à Edmonton en Alberta.
Le gouvernement de l’Alberta ne saurait ignorer ce fait. C’est pourquoi il place le coût de ses maisons au centre de sa campagne de marketing Alberta is Calling.
La province de l’Ouest met de l’avant son absence de taxe de vente provinciale et le logement supposément abordable pour attirer les travailleurs des autres régions du Canada.
Selon le site Rentals.ca, le coût moyen d’un appartement de deux chambres à Edmonton est de 1417 $ par mois, en hausse de 10 % depuis l’an dernier. Le taux d’inoccupation n’est que de 4,3 %.
En revanche, les logements à Calgary ont augmenté de 25 % en un an, pour atteindre 1920 $ par mois pour un appartement de deux chambres. Le taux d’inoccupation est de 2,7 %.
