L’absence de travailleurs au centre-ville continue d'affecter les commerçants d'Edmonton
Radio-Canada
Le centre-ville d’Edmonton a de la difficulté à se relever de la pandémie. La province a annoncé un investissement de quatre millions de dollars afin de soutenir des projets visant à le revitaliser, mais certains commerces semblent vouloir jeter l’éponge.
La fermeture des derniers grands locataires du City Centre Mall, Sport Chek et Atmosphere, annoncée mercredi, reflète cette nouvelle réalité.
Il s’agit d’une autre conséquence de l'inoccupation des bureaux au centre-ville d'Edmonton qui atteint un record de 23 %, selon le dernier rapport du CBRE, une société d’investissement en services immobiliers commerciaux.
Il est malheureux que ces entreprises aient décidé de quitter le centre-ville, affirme Alex Hryciw, présidente de la Coalition pour le rétablissement du centre-ville d’Edmonton. Nous espérons vraiment qu'il ne s'agit pas d'un effet domino, dit-elle.
Pour Adnaan Farooqui, propriétaire du restaurant Casablanca au centre-ville d’Edmonton, les temps sont plutôt difficiles.
Je ne vois pas beaucoup de monde dans les rues, raconte-t-il. Normalement, à l’heure du lunch c’était très occupé avec les employés de bureau. Nous avions l’habitude de faire beaucoup d'argent, mais maintenant, au dîner, il n’y a que quatre ou cinq personnes par jour.
Selon lui, la pandémie est notamment en cause avec l’introduction massive du télétravail. Une autre raison est qu'il y a trop de sans-abri [...] La sécurité est un problème, dit-il.
Elisa Zenari, propriétaire du restaurant Dalla Tavola Zenari au centre-ville de la capitale, est dans le même bateau.
Elle raconte que peu de gens restent au centre-ville après le travail. Ça cause beaucoup de stress parce qu’on ne sait pas si des gens vont venir le soir et [après 17 h] c’est comme la moitié de notre chiffre d'affaires, confie-t-elle.