L’équipe canadienne de soccer féminin vient célébrer l’or, mais en veut davantage
Radio-Canada
Les championnes olympiques de soccer sont de retour au Canada dans un contexte bien particulier. Elles fêteront leur conquête de la médaille d’or samedi, à Ottawa, et mardi, à Montréal, mais la ligue dans laquelle bon nombre d’entre elles jouent, la NWSL, est dans la tourmente.
Les Canadiennes viennent cependant communier avec un public qui les appuie sans réserve, sur le terrain et en dehors. Même si elles ont joué devant des gradins vides à Tokyo, elles disent avoir senti le soutien de leurs compatriotes à distance.
Et lorsqu’elles doivent aborder certains enjeux sociaux comme la sécurité des joueuses, un enjeu mis à l’avant-plan ces dernières semaines avec le congédiement d’un entraîneur et la démission de la commissaire, elles ont tout autant l’impression que le public est derrière elles, selon l’attaquante Évelyne Viens, du Gotham FC.
On a reçu un soutien incroyable, a souligné Viens en point de presse virtuel, mardi. On en parlait aujourd’hui, il y a des joueuses qui sont en Europe et qui savent ce qui se passe en NWSL. On est vraiment chanceuses d’avoir le soutien du public dans un moment difficile en NWSL, tant sur le terrain que dans les bureaux. On est très chanceuses. On a une plateforme à utiliser pour aller vers l’avant.
Dans notre ligue comme dans toutes les ligues au monde, il faut protéger les femmes du milieu sportif.
La situation évolue constamment pour la NWSL, qui a annoncé lundi l’embauche d’une cheffe de la direction par intérim, Marla Messing, pour gérer les activités de la ligue. Viens s’en remet à son association des joueuses pour juger de la pertinence de la nomination, mais elle croit que la ligue a déjà fait un pas dans la bonne direction.
Au Canada, les fidèles du ballon rond verraient aussi d’un bon œil que la ligue s’installe au nord de la frontière. C’est une requête qui se répète constamment, et les joueuses n’ont pas manqué de souligner, depuis qu’elles ont gagné l’or, que cette victoire était encore plus remarquable quand on tenait compte de l’absence d’une ligue professionnelle au pays.