L’éperlan se fait rare au bout des lignes à pêche, à l’embouchure de la rivière du Loup
Radio-Canada
La saison de pêche sur glace a commencé le 15 janvier tout près des berges de Rivière-du-Loup. Les cabanes sont installées à l'embouchure de la rivière. Cette année, les adeptes de ce type de pêche, et de la chair du petit poisson, devront prendre leur mal en patience. L'éperlan se fait timide pour le moment.
Une vingtaine de cabanes se tiennent fièrement sur la banquise de l'embouchure de la rivière du Loup depuis la mi-janvier. Chaque jour, plusieurs adeptes de la pêche sur glace viennent taquiner le poisson, sans trop de succès jusqu'à présent. C'est la première fois depuis les cinq dernières années que je peux dire que c'est vraiment tranquille, constate Denis Albert, pêcheur sur glace depuis plusieurs années.
« On en prend 5 dans la journée, parfois 9. L'année passée on prenait notre quota souvent. »
La réglementation permet à chaque pêcheur de prendre un maximum de 60 éperlans par jour. Pour le moment, le compte n'y est pas et les amateurs de l'activité n'ont pas vraiment d'explication. On se demande si ce ne sont pas les glaces du chenal qui bloquent l'éperlan, avance le directeur de l'Association des pêcheurs sur glace de Rivière-du-Loup, Martin-Olivier Saucier. Tout le monde a son opinion, mais la vraie raison on ne la sait pas trop! ajoute Denis Albert.
Le désagrément ne semble heureusement pas trop accabler les pêcheurs de la région.
« On vient ici pour prendre du plaisir et de la tranquillité. Le poisson, c'est pas grave. »
Chacun d'entre eux a sa propre méthode pour attraper l'éperlan. Certains préfèrent être au grand air, peu importe les conditions météo, d'autres choisissent plutôt l'abri de leur cabane de pêche. À l'intérieur, on peut trouver tout le confort pour y rester quelques heures en attendant que le poisson décide de se mordre à l'hameçon. C'est ma deuxième maison. J'ai investi dedans. Je veux l'avoir à mon goût. Elle est bien isolée. Il y a des lumières, si je veux pêcher le soir, je peux venir quand je veux se satisfait Denis Albert.
L'association compte une trentaine de membres et tend à se développer. Selon son directeur, le nombre d'inscriptions a particulièrement augmenté ces deux dernières années. On aimerait avoir encore plus de monde et on fait des activités portes ouvertes chaque année si la température le permet ajoute Martin-Olivier Saucier.
Les passionnés espèrent d'ailleurs que la météo leur permettra de maintenir leurs cabanes et la pêche sur glace jusqu'aux premiers jours du mois de mars.