L’éperlan fait un retour timide dans la rivière des Trois-Pistoles
Radio-Canada
L'éperlan avait quasiment disparu de la rivière des Trois-Pistoles depuis le début des années 1990 sans que les scientifiques en connaissent la raison exacte. Après des caractérisations réalisées dans ce cours d'eau au printemps dernier, des biologistes constatent le retour timide de ce petit poisson.
« On sait qu’il est là, qu’il est pêché, mais son retour est tranquille. »
On a fait un inventaire exhaustif, mais il faut savoir que les œufs d’éperlan, c’est très très petit. C’est environ un millimètre de diamètre, donc ce n’est pas facile à voir. Il va certainement y avoir d’autres inventaires qui vont suivre, précise Marylène Ricard, biologiste au Bureau d’écologie appliquée.
On n’est pas prêts à dire qu’il y a une grande population d’éperlans qui vient frayer dans la rivière des Trois-Pistoles, mais c’est encourageant, soutient-elle.
L’éperlan est une espèce désignée vulnérable par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).
C’est vraiment une espèce qui est fragile quand la qualité de l’eau baisse relativement à l’envasement des frayères d’éperlans ou à la quantité de périphytons qui pourraient limiter la survie des œufs, mentionne Marie-Camille St-Amour.
Une opération de sensibilisation à la présence de l’éperlan dans la rivière des Trois-Pistoles était organisée samedi au quai de Rivière-Trois-Pistoles. L’Association des pêcheurs d’éperlans de la rivière Rimouski était également présente pour discuter avec les pêcheurs.
Plusieurs actions sont à entreprendre pour protéger cette population de poissons. Dans le cas de l’éperlan de la rivière des Trois-Pistoles, Marie-Camille St-Amour pense qu’une amélioration de la qualité de l’eau jouerait pour beaucoup.
Pour l’améliorer, on peut planter des bandes riveraines qui vont filtrer d’eau, on peut parfaire nos pratiques agricoles, assurer une bonne gestion des eaux de pluie dans les différentes municipalités. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on peut améliorer du jour au lendemain : ça s’échelonne sur plusieurs années, explique la chargée de projet à l’OBV du nord-est du Bas-Saint-Laurent.