Légion de Tracadie : « On s’ajuste avec le changement »
Radio-Canada
Dans bon nombre de communautés, la Légion a longtemps été le lieu de rassemblement par excellence pour les anciens combattants. Mais les temps changent et les jeunes membres se font se font rares. À Tracadie, la filiale locale fait de son mieux pour s’adapter.
La filiale 45 de la Légion royale canadienne a vu le jour le 29 décembre 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les débuts de l’organisation ont été très modestes, raconte son président, Marc Comeau.
Ça a commencé dans le sous-sol d’un vétéran de la région ici. C’était toute une gang qui arrivait de la guerre. Un moment donné la madame a dit : "OK, c'est le temps que vous trouviez un local", raconte-t-il.
L’organisation — et la salle qu’elle gérait — a vécu quelques décennies glorieuses. Dans les années 1970, c'était quasiment le seul club qu'il y avait ici à Tracadie, explique Marc Comeau, qui a été déployé à trois reprises en Bosnie pendant sa carrière militaire.
Pendant de nombreuses années, bon nombre de vétérans devenaient membres de la Légion dès qu’ils faisaient la transition vers le monde civil.
Dans le temps, on finissait nos 20 ans ou nos 25 ans de service et on rentrait directement dans une Légion. Normalement, c’est beaucoup comme ça que ça se faisait dans les années 1970, 1980, 1990, explique Marc Comeau.
Mais avec le temps, les choses ont changé. La Légion a connu un lent déclin jusqu'à un point de bascule, au début des années 2000. Les gestionnaires de l’époque ont dû faire un choix déchirant et faire une croix sur leurs locaux de la rue Benoit.
Ils faisaient des activités et il n'y avait quasiment personne. Quand tu fais une activité et que t’es quasiment dans le rouge… Ils ont pris la décision de fermer et de la vendre.
L'ancienne Légion de la rue Benoit est aujourd'hui une église. La filiale 45 a un petit bureau à l’Académie Sainte-Famille, une ancienne école transformée en centre socioculturel.
