
Josephine Care: une intelligence artificielle pour protéger nos aînés
Le Journal de Montréal
L’intelligence artificielle a fait son entrée dans les résidences pour personnes âgées. Une RPA de Nicolet est la première à utiliser un système qui permet notamment de détecter les chutes et les malaises.
Gisèle Nourry réside au Havre du Faubourg depuis 10 ans. Dernièrement, de petits capteurs ont fait leur apparition dans son appartement. Et cette addition la rassure énormément.
«J’ai pris cette décision pour moi et aussi ma famille», indique-t-elle. «Ça les rassure et moi aussi, parce qu’à notre âge, on peut tomber et se casser de quoi très facilement.»
Il y a trois ans, l’une des proches de la résidente est tombée et elle a dû attendre toute une nuit avant d’avoir de l’aide.
«J’en suis encore traumatisée», raconte-t-elle. «Je l’ai vue à terre dans son sang, et qui sait combien de temps elle était dans cette situation. Si les capteurs [avaient été] là, elle aurait eu de l’aide beaucoup plus tôt.»
Mme Nourry fait partie des 18 résidents sur les 204 qui se sont portés volontaires pour ce projet pilote. Depuis quelques semaines, les capteurs enregistrent les habitudes des résidents pour établir un comparatif.
Parmi les nombreuses appréhensions: l’aspect inconnu de l’intelligence artificielle et la protection de la vie privée.
Louise Traversy, qui participe également au projet, affirme d’ailleurs avoir eu ses craintes.
«J’étais frileuse au début», mentionne-t-elle. «On ne sait jamais avec l’intelligence artificielle. Beaucoup [de gens] en parlent de cet aspect et aussi de l’intimité qui pourrait être brimée, mais je suis contente de ma décision.»
