Jeux de Pékin : des appels pour ne pas allumer la vasque olympique de Vancouver
Radio-Canada
Rassurée qu’il participe au boycottage diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, une militante ouïghoure de Vancouver demande au gouvernement canadien d’aller plus loin.
Turnisa Matsedik-Qira, membre de l’Association ouïgoure de Vancouver, veut que les athlètes canadiens n’y participent pas, que les téléspectateurs ne regardent pas les compétitions, et que la vasque olympique de Vancouver ne soit pas allumée au moment des Jeux, comme elle l’est normalement.
Les Jeux ne devraient pas avoir lieu en Chine, dit-elle. Il n’y a pas de droits de la personne du tout là-bas. Un génocide est en cours. Ce n’est pas acceptable, dit-elle, comparant les Jeux de Pékin de 2022 aux Jeux d’été de 1936 qui ont eu lieu à Berlin.
J’espère sincèrement que les olympiens canadiens ne se rendent pas à ces "Jeux du génocide". J’aime bien les appeler les Jeux du génocide. J’implore tous mes confrères et consoeurs canadiens, ne regardez pas ces Jeux.
Elle fait allusion notamment à la détention et la torture d’au moins un million de musulmans ouïgours et turcs dans des camps. Elle dénonce aussi le comportement du gouvernement chinois lors des manifestations à Hong Kong, des troubles en Mongolie-Intérieure, et lors de conflits avec le mouvement Falun Gong.
Turnisa Matsedik-Qira dit qu’à cause du gouvernement chinois, depuis quatre ans, elle n'a pu avoir aucun contact avec les membres de sa famille restés en Chine, même lorsque son frère y est décédé.
Imaginez qu’en cette époque moderne, vous ne pouvez toujours pas appeler vos parents et vos proches. Vous ne savez pas comment ils vont, ou ce qu’ils font, déplore-t-elle, ayant de la difficulté à contrôler son émotion.
La nation ouïghoure va disparaître de la terre en raison de cette oppression malveillante. Si nous allumons la vasque olympique, cela signifie que nous soutenons le génocide, affirme Mme Matsedik-Qira.
La décision d’allumer la vasque reviendra à la ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture de la Colombie-Britannique, Melanie Mark.