Jean Charest défend le régime de Pékin
TVA Nouvelles
L’ex-premier ministre libéral Jean Charest, qui dit ouvertement travailler pour ses clients chinois, a décoché hier une flèche bien sentie aux Américains, qui ont mis le Canada entre l’arbre et l’écorce.
« Malheureusement aux États-Unis, les démocrates et les républicains sont en compétition pour savoir qui va être le plus dur ou le plus raide avec la Chine », a lancé hier l’ex-premier ministre Jean Charest lors d’un échange à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
Devant un parterre d’affaires à Montréal, Jean Charest a joué d’entrée de jeu la carte de la transparence : « Je devrais vous dire, par souci d’honnêteté, moi, j’ai des clients chinois », a soufflé l’associé chez McCarthy Tétrault.
Même s’il n’a pas manqué de critiquer l’arrestation des deux Michael en la qualifiant de « kidnapping politique sanctionné par l’État », il a lancé la pierre à de nombreuses reprises aux Américains, notamment à l’ex-président américain Donald Trump, qui a mis le feu aux poudres avec ses tweets.
« Les États-Unis, c’est la moindre des choses, ce sont eux qui ont mis le feu à la maison et après ça, ils prennent le crédit pour l’avoir éteint », a-t-il imagé.
Selon Jean Charest, le Canada est maintenant entré « en période de guerre froide avec la Chine », et cela pourrait perdurer encore cinq ans.
« Les Chinois à saveur chinoise vont se comporter comme une superpuissance. Le plus tôt nous serons réalistes là-dessus, le mieux nous serons capables de gérer efficacement notre relation avec la Chine », a-t-il dit.
Après l’événement, Jean Charest n’a pas voulu accorder d’entrevue au Journal pour fournir plus de détails et répondre à nos questions.
Rappelons que fin septembre, en pleine crise diplomatique, le Conseil d’affaires Canada-Chine, créé et financé par le clan Desmarais, a multiplié ses efforts pour courtiser la communauté d’affaires lors d’un événement.