Je me soulève, de Hugo Latulippe, ouvre le Festival international du film sur l’art
Radio-Canada
Le nouveau documentaire du réalisateur Hugo Latulippe sera présenté, en première mondiale et en compétition, en ouverture du Festival international du film sur l’art (FIFA), qui se tiendra à Montréal, à Québec et en ligne en mars. Son titre Je me soulève fait référence au Printemps érable qui fêtera ses 10 ans en mars.
”Je me soulève”, si on se souvient bien, c’est une phrase de l’École de la Montagne Rouge [fondée durant les mois de la grève étudiante de 2012 par des étudiantes et étudiants du département de design graphique de l’Université du Québec à Montréal], raconte Hugo Latulippe.
Si le titre du film est une référence au printemps érable, rien d’autre dans le film n’évoque cette période. On y trouve plutôt, selon le réalisateur, des liens entre la politique et la poésie.
« S’il y a un peuple où la politique et la poésie sont liées, c’est bien le Québec. »
Ce film vient d’une initiative des sœurs Véronique et Gabrielle Côté, autrices, metteuses en scène et comédiennes, qui ont mis sur pied, il y a quelques années, un laboratoire de recherche au Théâtre du Trident à Québec. Le processus de création implique une vingtaine de jeunes actrices, acteurs, musiciennes et musiciens qui nous plongent dans la poésie contemporaine québécoise.
Hugo Latulippe les a suivis avec sa caméra, pendant une année. À fouiller, à chercher l’esprit du temps. Je dirai même à chercher qui nous sommes, précise le réalisateur.
Toino Dumas, Ariel Charest, Catherine Dorion, Sarah Montpetit, Elkahna Talbi, Olivier Arteau, Anne-Marie Olivier et Olivier Normand participent au documentaire. On peut aussi y entendre des textes de Marjolaine Beauchamp, Dany Boudreault, Mathieu Gosselin, Jean-Christophe Réhel, Rodney Saint-Éloi et Daria Colonna.
Hugo Latulippe pense que la vitalité actuelle de la scène poétique québécoise est assez unique. C’est extraordinaire. Ça me ravit. C’était la première fois que je suivais une gang de gens beaucoup plus jeunes que moi et que j’essaie de documenter ce qu’ils sont, ce qu’ils veulent, leurs désirs, leurs aspirations et, au fond, ce que sera le Québec de demain.
Le réalisateur de 48 ans ajoute que les préoccupations des jeunes l’ont parfois surpris. Ils m’ont amené ailleurs, m’ont décadré par rapport à ce que je pense du collectif, du Québec. Il y a une beauté dans tout ça, et je suis assez curieux de voir l’effet qu’aura le film sur les gens.