Jake Evans, un potentiel à développer chez le Canadien
Le Journal de Montréal
Jake Evans n’a pas sauté d’étapes avant d’atteindre la LNH. Lointain choix de 7e tour au repêchage de 2014, l’Ontarien a porté les couleurs des Fighting Irish de Notre Dame avant de faire ses débuts chez les professionnels en 2018-2019.
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À 25 ans, Evans n’a pas encore une grande expérience avec 60 matchs sous les couleurs du CH.
Quand on le compare avec d’autres joueurs de la cuvée de 2014, c’est très mince. Aaron Ekblad, le premier de classe à ce repêchage par les Panthers, a déjà joué 493 matchs en Floride. On dénombre 31 joueurs avec une expérience de 200 matchs au plus. De ce nombre, il y a Christian Dvorak (302) qui remplira un rôle important comme deuxième centre à ses débuts avec le Tricolore.
S’il n’est plus un jeunot, Evans a le sentiment qu’il peut encore s’améliorer et qu’il peut atteindre un autre niveau. Il aura probablement cette chance cette saison avec le CH. Nick Suzuki et Dvorak occuperont les deux premières chaises au centre, alors que les Evans, Ryan Poehling et Cédric Paquette se battront pour les deux dernières.
Il y a déjà une certitude. Evans rentre dans le moule de joueur recherché par Dominique Ducharme.
« J’aime la façon qu’il joue et les détails dans son jeu. Je trouve qu’il est complet. Il a de la vitesse, il est intense et il peut jouer à plusieurs positions. Il y a beaucoup de positif pour lui. »
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.