Inondations à Abbotsford : personne n’est épargné
Radio-Canada
Novembre aura été un mois éprouvant pour les habitants d'Abbotsford, en Colombie-Britannique. Après qu'une partie de la municipalité eut été inondée, le 15 novembre, trois autres rivières atmosphériques ont frappé cette ville de la vallée du Fraser, qui a connu un record de 540,7 millimètres de pluie. Cette catastrophe naturelle touche de près ou de loin tous les résidents de cette communauté qui ont fait preuve d'une grande solidarité en aidant leur famille, leurs amis et leurs voisins à se relever.
Champs de bleuets, fermes d'élevage, logements de confrères, entreprises familiales, routes fermées... Les intempéries de novembre ont touché presque la totalité des 150 000 résidents d'Abbotsford. Voici quelques-unes de leurs histoires.
L’entreprise de recyclage de Wayne Elias a été complètement inondée par les pluies torrentielles et le surplus d’eau en provenance des États-Unis et ce n’est pas la première fois, raconte-t-il.
« Les autorités m’interdisent de construire un mur de protection de l’autre côté de mon entreprise parce qu’ils doivent avoir une vue non obstruée de 20 mètres de chaque côté de la frontière canado-américaine. »
À côté de l’entreprise de recyclage, un champ de bleuets est inondé. Mais c’est grâce à ce champ que le quartier Huntingdon, qui a été évacué à deux reprises lors des dernières rivières atmosphériques, ne reçoit pas plus d’eau, car les terres et le mur de sacs de sable empêchent l’eau de s’y aventurer à nouveau.
Gurjeet Singh et son père, Satinder Singh, sont propriétaires d'une petite plantation de bleuets. Ils affirment que la situation est beaucoup moins grave que lors de la première inondation.
« Lors de la première tempête, 10 pieds d’eau (3 m) se sont accumulés dans la ferme de ma soeur, qui a une grande plantation de baies. Elle a dû évacuer les lieux pendant 10 jours. Au retour, il y avait encore un pied d’eau, et puis, elle a été évacuée à nouveau. »
Et, selon Satinder Singh, cela pourrait prendre de 5 à 10 ans pour que les cultivateurs fassent repousser des plants à maturité.
Il faut des évaluations environnementales des terres [parce que les inondations ont contaminé les sols] et cela prend habituellement 5 ans avant que les plants de bleuets arrivent à maturité, explique M. Singh.