Inondations : les communautés autochtones de Colombie-Britannique se sentent oubliées
Radio-Canada
Quelques mois à peine après avoir été marquées par des feux de forêt, les Premières Nations de la vallée de Nicola, en Colombie-Britannique, subissent les contrecoups des inondations qui frappent la province depuis près de deux semaines. Dans les efforts consacrés à l'aide aux sinistrés, elles ont aujourd'hui l'impression d'être oubliées.
C'est déchirant. C'est difficile pour moi de dormir la nuit, déclare Arnold Lampreau, le chef de la Première Nation de Shackan, dans la vallée de Nicola, après avoir survolé le territoire pour évaluer les pertes causées par les inondations.
Des poteaux téléphoniques cisaillés, des ponts en acier jetés comme des cure-dents et des maisons effacées par la rivière font partie de la destruction observée par le chef.
« Tous nos moyens de subsistance ont été emportés en 30 heures : les maisons, les champs, le bétail et les gens. Des personnes [de la vallée] sont toujours portées disparues. »
La bande indienne de Shackan est l'une des cinq Premières Nations de la vallée de Nicola situées le long de la route 8, entre Merritt et Spences Bridge, dont une dizaine de tronçons ont été emportés par les eaux.
La montée des eaux a forcé des centaines de membres de la communauté à trouver refuge dans un aréna de Kamloops. Selon le chef, certains ont attendu des heures voire des jours dans leur voiture, sans nourriture ni aide.
Près de deux semaines après les inondations, il affirme que le gouvernement provincial n'a pas encore communiqué avec lui.
J'ai dit aux [services d'urgence] d'Emergency Management B.C. d’aller se promener, parce qu'ils ne se sont pas occupés de nos gens. Nous sommes passés entre les mailles du filet, mentionne-t-il.
À l'autre extrémité de la route 8, le chef de la bande indienne de Coldwater, Lee Spahan, se plaint également du manque de communication : Nous n'avons jamais reçu d'appel, déplore-t-il.