Immigration francophone hors Québec : la FCFA demande une cible de 12 % dès 2024
Radio-Canada
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au gouvernement fédéral d’accélérer la cadence en matière d’immigration francophone à l’extérieur du Québec.
Pour rétablir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire et les remettre sur le chemin de la croissance, il faudra qu’à l’horizon de 2036, une personne immigrante sur cinq qui s’établit ailleurs qu’au Québec soit d’expression française, estime l’organisme porte-parole des francophones en situation minoritaire, lundi, dans un communiqué de presse.
Pour y parvenir, la Fédération des communautés francophones et acadienneFCFA presse le gouvernement fédéral d’adopter une cible progressive débutant avec une proportion de 12 % dès 2024, pour finalement atteindre 20 % en 2036.
Cette cible vise à réparer les torts causés par deux décennies de stagnation et de baisse du poids démographique de la francophonie, écrit l’organisme.
En 2003, le gouvernement du Canada avait établi une cible annuelle de 4,4 % d’immigration francophone hors Québec afin de maintenir le poids démographique de la population d’expression française vivant à l’extérieur du Québec.
Cet objectif, initialement fixé à 2008, puis repoussé à 2023, n’a jamais été atteint, comme le soulignait le commissaire aux langues officielles dans un rapport publié en novembre dernier qui évaluait à près de 76 000 le nombre d’immigrants et d’immigrantes d’expression française qui auraient pu s’établir au sein des communautés francophones et acadiennes si le gouvernement canadien avait atteint sa cible dès 2008.
Au lieu de ça, pendant cette période, le poids démographique de nos communautés a fondu à 3,8 % et, si rien n’est fait, il tombera à 3,1 % en 2036 , s’inquiète la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienneFCFA, Liane Roy.
« La nouvelle cible que nous mettons de l’avant est une cible de réparation. »
Cela fait 20 ans que le Canada fait très peu de progrès vers l’atteinte des cibles en matière d’immigration francophone. L’impact sur nos communautés est dévastateur. En fait, même si le gouvernement atteignait, l’an prochain, la cible existante de 4,4 %, ça ne freinerait pas le déclin du poids démographique de nos communautés , poursuit-elle.