
Hydro-Québec finalise un contrat de 30 G$ US avec l’État de New York
Radio-Canada
Le contrat entre Hydro-Québec et l’État de New York pour acheminer de l'électricité québécoise à la Grosse Pomme a été finalisé mardi et soumis pour approbation finale. Grâce à la publication du contrat d’une durée de 25 ans, il est maintenant possible d’estimer les revenus potentiels pour la société d’État à près de 30 milliards $ US pendant cette période.
À première vue, ce contrat d’exportation – le plus important de son histoire – semble beaucoup plus élevé que celui de 10 milliards sur 20 ans avec le Massachusetts, mais la rentabilité des deux projets serait au bout du compte comparable.
Hydro-Québec explique qu’elle devra assumer les coûts de transport de son énergie aux États-Unis, contrairement au Massachusetts où la transmission fait l’objet d’un autre contrat avec un partenaire américain.
D’après le contrat rendu public, l’État new-yorkais déboursera 9,75 cents US le kilowattheure à l’an 1, montant qui augmentera graduellement par la suite. En Nouvelle-Angleterre, le prix a été fixé à 5,15 cents US le kilowattheure pour la première année.
En vertu de son entente contractuelle, Hydro-Québec soutient ne pas pouvoir dévoiler le coût de transport qu’elle devra assumer et payer à son partenaire américain Transmission Developers.
Parler des revenus associés au contrat de New York avec ceux du Massachusetts, c’est de comparer des pommes avec des oranges, souligne la porte-parole Lynn St-Laurent. Les revenus avec New York incluent l’énergie, la puissance [capacité disponible en cas de besoin l’été] et le transport.
La ligne électrique, la Champlain Hudson Power Express (CHPE), sera nettement plus coûteuse à construire puisqu’elle sera enfouie de bout en bout sur une distance de 545 kilomètres aux États-Unis, dont une bonne partie sous le lac Champlain. L’enfouissement coûte généralement de trois à quatre fois plus cher que la construction d’une ligne électrique aérienne.
Les 1250 mégawatts attendus lors de sa mise en service complète en 2025 correspondent à la consommation de plus d’un million de foyers.
Présentement en Nouvelle-Angleterre, la construction de la ligne électrique aérienne est dans une impasse depuis un référendum des citoyens du Maine qui se sont prononcés en faveur de l’arrêt des travaux.
