Hausse du salaire des éducatrices : un «cadeau empoisonné», selon le syndicat
TVA Nouvelles
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) a tiré à boulets rouges sur l’annonce du gouvernement Legault, jeudi, de hausser les salaires des éducatrices.
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L’augmentation de 17% annoncée par les ministres Sonia LeBel et Mathieu Lacombe est trompeuse, aux yeux du syndicat.
Lors d’un point de presse, la présidente de la FIPEQ, Valérie Grenon, a affirmé que la véritable hausse à court terme était plutôt de 10% pour les éducatrices formées et 7% pour celles sans formation.
À ces montants s’ajoutent une nouvelle augmentation de 2% prévue pour le 1er avril 2022, puis un montant forfaitaire visant les éducatrices qui travailleraient 40 heures ou plus par semaine.
La FIPEQ y voit donc une façon de forcer les éducatrices à faire du temps supplémentaire.
Valérie Grenon contredit également la ministre LeBel, lorsqu’elle assure qu’il n’est pas question d’envisager l’implantation du temps supplémentaire obligatoire (TSO) dans les CPE. La présidente de la FIPEQ soutient qu’en date de jeudi, le TSO était toujours sur la table de négociations pour les représentants du ministère de la Famille et du Conseil du trésor.
«Pour nous aujourd’hui, la proposition du gouvernement constitue un cadeau empoisonné», a exprimé la présidente du syndicat.
La FIPEQ réclame d'ailleurs au gouvernement de prioriser les négociations en cours. Selon Valérie Grenon, les négociateurs du gouvernement ont trop peu de disponibilités.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».