
Hausse des prix : le cri d’alarme des Premières Nations du nord du Manitoba
Radio-Canada
Plusieurs membres de Premières Nations du nord du Manitoba s’inquiètent de l’impact de la hausse des coûts sur les familles en difficulté alors que les prix de l’essence et de l’épicerie s'élèvent.
Dans la Première Nation de Barren Lands à Brochet, à environ 940 kilomètres du nord de Winnipeg, Tanya Higway trouve les prix extrêmement ridicules.
La Première Nation de Barren Lands regroupe environ 300 personnes et elle est enclavée. Elle est accessible par avion, par bateau en été et par route d'hiver, habituellement de janvier à mars.
Cette communauté et 121 autres du nord bénéficient du programme fédéral Nutrition Nord Canada. Le programme subventionne les frais d'expédition d'articles comme les fruits et légumes, le lait, la viande, le pain et certains articles non alimentaires comme les couches et les produits menstruels.
Selon Tanya Highway qui est aussi mère de trois enfants, les prix grimpent chaque année et même avec des subventions, les fruits et légumes sont souvent inabordables.
Pour éviter de faire des courses dans la seule épicerie de la communauté, Tanya Highway raconte que lorsque la route d’hiver est ouverte, les résidents font le voyage de 530 kilomètres jusqu’à Thompson.
Malgré les neuf heures de route et les frais d'hôtel, Tanya Highway soutient que le choix d'articles et les prix moins élevés valent le déplacement.
De son côté, la cheffe de Barren Lands, Trina Halkett admet avoir utilisé les fonds de secours COVID-19 des Services aux Autochtones Canada (SAC) pour aider à payer les paniers de nourriture.
La dernière série de paniers a été envoyée au début du mois de février. La Première Nation a dépensé plus 30 000 dollars pour affréter un avion qui a transporté 60 000 dollars d'épicerie depuis Winnipeg.
