
Hausse des menaces : la GRC protégera ministres et hauts fonctionnaires
Radio-Canada
La GRC s’apprête à offrir des services de protection supplémentaires à une dizaine de hauts dirigeants fédéraux en réponse à la hausse de la menace de violence politique au pays, affirment plusieurs sources.
Selon les informations obtenues par Radio-Canada et CBC, de nouvelles équipes sont en voie d’être créées pour assurer la protection de ministres qui sont la cible de menaces précises, mais aussi de fonctionnaires au cœur de controverses politiques.
Ces nouvelles unités de protection seront attribuées au cas par cas à des ministres ou à des fonctionnaires, selon une évaluation de risque menée par la GRC.
Alors que plusieurs ministres réclament des services de garde rapprochée depuis des années, le fait que certains fonctionnaires pourront bénéficier de la protection de la GRC démontre que les craintes de violence se sont répandues à la haute fonction publique.
« Nous avons pu observer durant la pandémie au Canada et ailleurs qu’en plus des politiciens, les fonctionnaires peuvent aussi faire l’objet de menaces. Il est donc logique de leur offrir une plus grande protection pendant certaines périodes de temps, en fonction d’une évaluation de la part de professionnels du milieu de la sécurité et des forces de l’ordre. »
Le nouveau filet de protection s’ajoutera aux équipes qui assurent déjà la protection du premier ministre et de la gouverneure générale de manière permanente.
Quelques ministres ont bénéficié de pelotons de protection au cours des dernières années, mais les services étaient offerts sur une base temporaire sans l’octroi de ressources additionnelles à la GRC. De plus, la police fédérale souffre d’une pénurie d’agents de protection et les équipes en place peinent à répondre aux demandes du gouvernement.
Afin d’étendre ses services de protection, la GRC recevra un financement supplémentaire de la part du gouvernement dans le but de doubler le nombre d’agents de protection dans ses rangs, affirment des sources au fait du dossier.
Toutefois, il n’est pas question pour l’instant d’accorder des services de protection aux simples députés, aux chefs de l’opposition ou aux adjoints politiques, même si plusieurs d’entre eux ont aussi subi des menaces au cours des dernières années.
