Héritage malmené: la famille de Gilles Villeneuve veut reprendre le contrôle de dizaines d’objets lui ayant appartenu
Le Journal de Montréal
Estimant que l’héritage de la légende québécoise de Formule 1 Gilles Villeneuve est fortement malmené, sa fille, Mélanie Villeneuve, et la famille Villeneuve prennent les grands moyens pour redorer son histoire, notamment en rapatriant les objets de collection qui se trouvent au musée de Berthierville, a appris Le Journal.
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Selon nos informations, «des dizaines d’objets» ayant appartenu au célèbre pilote automobile seront ainsi rapatriés du musée de Berthierville, où ils se trouvent présentement, et ce, aussi tôt que ce matin. La famille aura recours à une procédure légale, qu’elle a préféré ne pas détailler pour le moment.
«C’est comme un vase qu’on a échappé au sol et dont on tente de ramasser les centaines de morceaux», a illustré Mélanie Villeneuve, en entrevue au Journal, au sujet de l’héritage de son père, décédé tragiquement en 1982.
C’est le vol de la statue de Gilles Villeneuve survenu au musée de Berthierville en octobre dernier qui a mis le feu aux poudres. Cet incident a lancé une réflexion entre Mme Villeneuve, sa mère, Joann, et son frère Jacques, l’ex-champion du monde de Formule 1, quant à l’avenir des souvenirs prêtés au musée.
«Ç’a été la goutte qui a fait déborder le vase, dit-elle, mais nous étions inquiets de la gestion du musée bien avant cet événement. Nous sommes aussi inquiets par la détérioration du musée», ajoute Mme Villeneuve.
L’été dernier, lors de quelques visites, Mélanie Villeneuve a constaté que le musée qui porte le nom de son défunt père n’avait pas très bonne mine. Elle s’était notamment aperçue qu’un comptoir de location de camion avait été intégré au musée.
«Je n’étais pas fière de ce que j’ai vu, lance-t-elle. Quand j’ai posé des questions, on m’a raconté que [ce comptoir de location] était une entreprise permettant d’amasser des fonds, explique Mélanie Villeneuve, qui est membre honorifique du musée. Ça dilue l’image et l’héritage de Gilles. Ça ne fait pas partie de nos valeurs.»
