
Guerre commerciale: un whisky québécois veut damer le pion au Jack Daniel’s
Le Journal de Montréal
Le retrait temporaire des alcools américains des tablettes de la SAQ représente une chance pour les producteurs de whisky québécois... à condition de vendre au prix du Jack Daniel’s.
«Jack Daniel’s, on ne se battra pas contre eux autres. Ils sont dans l’entrepôt, et ils peuvent revenir n’importe quand!» lance en entrevue Pierre Mantha, fondateur et président de la distillerie gatinoise Artist in Residence.
Pour profiter de l’engouement pour l’achat local, l’entrepreneur a entamé des démarches pour vendre ses bouteilles à la SAQ et à la LCBO ontarienne.
Il espère ainsi occuper l’espace laissé vacant par la disparition des bouteilles de whisky américain, retirées des tablettes en mars dans la foulée des tensions commerciales avec les États-Unis.
«C’est excellent pour l’industrie. Ça laisse de l’espace sur les tablettes de la SAQ, mais tout est une question de prix et de marketing.»
À l’heure actuelle, la plupart des whiskys québécois en vente à la SAQ coûtent plus de 50$ la bouteille de 750ml.
À ce prix, M. Mantha estime qu’il n’aurait pas de chance d’être sélectionné par la société d’État.